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 Le jour où la belle rencontre la bête [Gabrielle&James]



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MessageSujet: Le jour où la belle rencontre la bête [Gabrielle&James]
Le jour où la belle rencontre la bête [Gabrielle&James] EmptyVen 23 Jan 2015 - 14:04

Le jour où la belle rencontre la bête


Cela fait près de trois mois que je vis à Kingsbury. C'est fou comme le temps passe vite. J'ai l'impression que c'était hier que je quittais Boston pour venir m'installer dans cette petite ville du Massachusetts. Autant dire que cela fut tout un changement pour moi. Ayant toujours vécue dans de grandes villes, je m'étais sentie quelque peu dépaysée au début. Malgré tout, je me suis rapidement sentie à ma place ici. C'est vrai qu'à l'occasion, il m'arrive de me sentir encore comme la petite nouvelle qui débarque en ville. On ne peut pas dire que mon arrivée avait fait beaucoup de bruits. J'aurais pu faire comme dans les films. Vous savez, aller passer de maison en maison pour me présenter. Ou à l'inverse, les gens seraient venus sonner à ma porte pour m'apporter de bons petits plats. Ce n'est pourtant pas comme cela que ça s'est passé. Je crois qu'il y a encore des gens qui ne savent même pas que je suis nouvelle dans la ville. Après, ce n'est pas si important qu'il me connaisse ou pas. Enfin, forcément, ils vont finir par me connaitre à force de me voir à la boutique de vêtement où je travaille. Quand je suis arrivée, je n'ai pas eu de mal à me trouver un petit boulot. J'ai eu de la chance, je suppose. C'est un bon moyen de s'intégrer. Voilà une chose que j'ai vite apprise, il vaut mieux se fondre dans la masse plutôt que sortir du lot. Pour autant, je n'ai rien contre les gens qui affirment leur différence. Au contraire. Mais la vérité, c'est que les différences sont mal perçues dans notre société. Seulement, autre vérité, personne n'est réellement semblable à un autre. Nous sommes tous différents. La barrière entre la normalité et la différence est plus mince qu'on peut le croire. Même qu'elle est inexistante. Les gens qui se disent normaux ont simplement peur d'être différent. Enfin, peut-être que je divague, mais cela reste mon avis.

Comme à chaque vendredi, je travaille à la boutique de vêtements au centre-commercial. Ce n'est peut-être pas l'emploi de mes rêves, mais au moins, cela me permet de vivre par moi-même. S'il y a bien une chose que je ne veux pas, c'est me retrouvée à vivre de l'argent de mes parents. Je ne veux plus être dépendant d'eux. J'ai beau les adorer, pour eux, j'ai l'impression d'être toujours leur petite fille. Au moins, si jamais il y a un problème, je sais que je pourrais compter sur eux. Ce qui n'est pas une mauvaise chose en soi. Le bon côté d'être vendeuse, c'est que ça m'aide à vaincre ma timidité. Je ne dirais pas qu'elle est maladive, mais ce n'est pas mon trait de caractère dont lequel je suis le plus fière. Je trouve cela un peu embêtant. Je suppose que c'est un réflexe de défense ou quelque chose comme ça. Je crois avoir toujours été comme ça. C'est seulement arriver à l'âge adulte que cela est devenu plus problématique. Dans la boutique, il y a pratiquement aucun client dans la boutique. C'est étrangement assez tranquille pour un vendredi. À part attendre qu'un client vienne régler ses achats, je n'ai rien de mieux à faire. Il y a toujours une vendeuse à la caisse et on change d'un jour à l'autre. Aujourd'hui, c'est tombé sur moi. Cela ne me dérange pas vraiment. Je peux en profiter pour dessiner discrètement. Hier, j'ai commencé le croquis d'un cerf. J'ai une mémoire photographique, j'en ai vu un l'autre jour, donc j'arrive à le dessiner de mémoire. C'est toujours mieux d'avoir le modèle devant soi, mais disons que c'est assez compliqué de demander à un cerf de ne pas bouger pendant que je le dessine. Soudain, j'attends un bruit qui me fait lever les yeux de mon carnet. Un jeune homme vint de faire tomber un truc. Quelle maladresse ! pensais-je. Je souris légèrement. Bien que je ne m'amuse pas de la situation. À vrai dire, à sa place, je crois que j'aurai pris mes jambes à mon cou. Ce qui ne semble pas du tout être son genre, car il ramasse ce qu'il a fait tomber, comme si rien n'était arrivé. Quand il regarde dans ma direction, je rebaisse les yeux sur ma feuille. Quelques minutes plus tard, je relève les yeux. Il est toujours là. Il n'a pas bougé. Je regarde les autres vendeurs qui sont occupés avec d'autres clients. Je délaisse mon carnet que je range sous le comptoir et je m'avance vers le jeune homme. Je lui adresse un sourire timide. « Est-ce que je peux vous aider ? » dis-je d'une voix douce. Je connais l'effet que les vendeurs ont parfois sur les gens. Certains n'aiment pas se faire demander s'ils ont besoin d'aide ou s'il cherche quelque chose en particulier. Je le sais par expérience. J'ai déjà été confronté à des clients peu courtois. Ce n'est pas le cas de tout le monde. Pour ce qui est de ce jeune homme, je n'en sais rien.
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HUMAN
James O'Carolan
James O'Carolan
HUMAN

DATE D'INSCRIPTION : 09/09/2014
GRIFFURES : 120
CRÉDITS : Okinnel





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MessageSujet: Re: Le jour où la belle rencontre la bête [Gabrielle&James]
Le jour où la belle rencontre la bête [Gabrielle&James] EmptyLun 2 Fév 2015 - 18:03

La regarder devient une drogue, quelque chose que j’ai envie de faire à chaque seconde de la journée. Mais est-ce réellement judicieux ? Je réalise, un peu tard et un peu maladroitement, que je suis faible à son contact, comme quelque chose chez elle qui éteint toute ma puissance. Bien sûr, je ne suis qu’humain et ce n’est certainement pas à moi de prétendre que les choses deviendront plus simples. Ce n’est pas à moi de décider. Mais je fais avec et je réalise que j’en oublie de manger. Le Wendigo en moi s’affame, à chaque fois qu’elle est dans les parages. Je deviens maladroit, je deviens… Dangereux, en fin de compte. Mais je ne parviens pas à m’en empêcher, puisque j’ai envie de tout savoir d’elle. J’ai envie de lui parler, mais je n’ose même pas m’approcher d’elle. J’ai peur de lui faire peur, parce que bordel… C’est ce que je fais de mieux. J’ai peur de la voir prendre le large sans que je n’aie eu le temps de la saluer. C’est ce que je ferais, à sa place. Mon attention se reporte doucement sur la situation actuelle lorsque je fais tomber une boîte sur le sol. Je n’ai jamais rien fait tomber. Ma situation de Wendigo me permet très souvent de faire attention au monde. Et c’est ce que je préfère, de toute manière. Je refuse de me montrer maladroit à son contact. Parce que cela ne veut dire qu’une chose, que je perds le contrôle…. Pourtant, je ne montre rien, lorsque son regard se pose sur moi. Je panique pourtant, je ne l’ai jamais vu me regarder. Toujours, j’ai toujours fait attention à ce qu’elle ne me voit pas, à ce que je sois invisible et loin. Mais maintenant, je ne sais même pas ce que je vais faire. Si elle vient vers moi, si elle me parle, aurais-je encore le courage de prendre la fuite ? Aurais-je la force de détourner le regard et de tracer ma route ? C’est de ça qu’il est question, nous ne pouvons pas nous voir, nous ne pouvons pas faire bêtement connaissance parce que je suis un monstre et qu’elle semble plus douce que le monde, plus douce que tout et que n’importe quoi. Et je ne sais plus du tout où mettre la tête, pour la simple et bonne raison que je n’ai pas envie de voir la haine sur ses traits. Je sais que cela finirait par se dessiner sur son visage, si je venais à lui dire qui je suis. Elle est devenue… Importante, alors qu’elle n’a rien fait pour moi. Et maintenant, je me demande ce que je pourrais bien faire pour que ma vie s’arrange. Je perds mes mots et surtout, je perds toute raison. Il faut que je me reprenne et pourtant, je n’y arrive même pas. « Pardon ». Mon excuse n’est qu’un murmure, un mot que je ne dis que trop peu souvent. Mais on ne peut me le reprocher, bien sûr. Disons juste que je ne m’excuse jamais pour rien. Et que c’est une situation qui me convient très bien. Mais elle… Elle, elle remet en doute la moindre de mes convictions et je me sens tellement ridicule que je ne sais plus quoi faire de mes actions.

Lorsqu’elle s’adresse à moi, je ferme les yeux, savourant la moindre des caresses de sa langue. Cela me fait du bien, tellement de bien que j’en perds le nord. Je ne peux rien montrer, et mon regard froid ne tarde pas à se poser sur elle. J’ai peur de lui faire du mal, peur de dire quelque chose qui pourrait lui faire mal alors je tente de garder tout ça pour moi et je me montre froid, comme à mon habitude. Je ne suis pas doué avec les mots, de toute manière. Et je suis si souvent à côté de la plaque que l’on m’accorde le droit de faire ce que je veux. Je ne veux pas la blesser mais je ne sais pas comment lui parler, comment l’aborder… J’ai envie de la toucher mais je sais à quel point se serait mal vu. « Tout va bien, je regarde juste.. ». Je ne sais même pas quoi lui dire, pour attirer son attention, pour lui montrer qu’elle m’intéresse. Je ne sais pas parler, lorsqu’elle est à mes côtés et pourtant, je ne demande que ça. Pourquoi faut-il que je me montre aussi gauche à son contact… ?
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