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 Give me love (or maybe not) - Ran'



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WEREWOLF
Emily L. Thomas
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MessageSujet: Give me love (or maybe not) - Ran'
Give me love (or maybe not) - Ran' EmptyMar 2 Déc 2014 - 11:24

Il n’y avait pas que des avantages, à être un loup. Pour ma part, puisque j’en avais été un toute ma vie, j’avais bien vite fini par constater qu’il y avait également bien des défauts à en être un. Je n’avais jamais eu l’occasion d’agir comme je le voulais, on ne m’avait jamais permis de m’amuser comme je le souhaitais, puisque mes parents avaient toujours attendu bien trop de choses, venant de moi. Non que je ne sois pas apte à comprendre de quoi il était question, mais je ne pouvais pas vraiment nier que ça n’avait rien d’évident. Aujourd’hui, disons-le, j’étais persuadée que mes parents auraient tout faits pour que je continue sur cette voie, pour que je ne me mette pas à m’amuser pour un rien, à faire la fête alors que ça ne me concernait pas ou ce genre de chose. Je pouvais comprendre que ce n’était pas évident, mais les choses étaient malgré tout ainsi. J’étais devenue l’alpha, et j’estimais que pour cette raison, j’avais parfaitement le droit de m’amuser comme je le voulais, ce n’était plus à personne de me dire comment me comporter. Il n’y avait plus rien pour m’interdire de faire ce que je voulais.

Pourtant, je ne profitais pas tant que ça de cette supposée liberté. Je ne pouvais pas oublier qu’en jouant les faibles, mes bêtas auraient pu s’imaginer qu’ils pouvaient me faire du mal, qu’ils pouvaient prendre ma place. Ce n’était absolument pas une hypothèse valable et il me fallait principalement faire attention à ce genre de chose. Je devais rappeler à tout le monde que j’étais forte, que ce soit évident ou non. Je l’étais, et j’espérais vraiment qu’ils le savaient. Il me serait toujours impossible de jouer les jeunes filles fragiles alors que c’était le meilleur plan pour attirer un garçon. Mais j’avais bien vite fini par réaliser que je ne pouvais pas toujours deviner qui était un loup. La plupart du temps oui, mais pas toujours et je le savais.

Pourtant ce soir, j’avais décidé de m’amuser, j’avais décidé d’arrêter de me prendre la tête et j’avais décidé de m’amuser. Cela n’arrivait pas souvent et pour ainsi dire, cela n’arrivait presque jamais. Mais je ne pouvais pas nier que l’idée de m’amuser me travaillait depuis déjà quelques temps. Et maintenant, j’en avais envie, plus que d’habitude. Alors je décidai de me pointer dans un bar, histoire de souffler un coup, histoire de m’amuser. Au moins, je savais que ce n’était pas un endroit fréquenter par mes loups, c’était déjà ça. Et rien ne m’empêchait de veiller à ce que la situation ne soit pas catastrophique pour moi. Je pouvais m’amuser, tout en gardant mes capacités. Disons juste que mes pulsions me poussaient parfois à avoir envie de faire… Des choses animalement humaines avec les hommes. Et ça, aux yeux de beaucoup, cela pouvait apparaître comme une faiblesse.

Disons qu’être faible, parfois, cela semblait être vachement amusant. Pour l’occasion, j’avais même été jusqu’à enfiler une petite robe. Pas trop courte mais au-dessus du genou, pas trop décolleté, mais suffisamment moulante pour me mettre en valeur. Et je me sentais bien. D’ailleurs, j’avais repéré un gars, dans un coin du bar. Un… Vraiment mignon, en plus de ça. Humain, certes, mais je n’avais jamais fait la part des choses par rapport à ça. Je ne faisais pas partie de ces loups qui ne voulaient fréquenter que les loups. Une fois à sa hauteur, en tout cas, un sourire se dessina sur mes lèvres. Si ça se trouvait, j’allais me prendre le râteau de l’année et cela allait sans doute être pire que tout le reste. Mais bon, on ne pouvait jamais savoir.

« Bonsoir, je vous offre un verre ? ».

Après, j’aimais un peu trop dominer les situations.
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MessageSujet: Re: Give me love (or maybe not) - Ran'
Give me love (or maybe not) - Ran' EmptyDim 14 Déc 2014 - 18:45

Le danger. Randjel aimait cette sensation plus que tout au monde. Pour lui, rien ne valait l'excitation du combat, lorsqu'un adversaire bien plus grand et fort que vous menace de vous submerger, mais que grâce à vos réflexes et votre entraînement, vous parvenez finalement à prendre le dessus et à le neutraliser. Toute sa vie, il avait recherché l'adrénaline des champs de bataille de son enfance dans la chasse aux loups-garous. Mais il n'avait jamais pu retrouver cette sensation exacte : les bombes qui pouvaient à tout instant vous faire exploser la cervelle et les ennemis bien camouflés que vous n'aviez pas vus qui vous tombaient dessus à l'improviste étaient ce qui lui manquait le plus. Mais qui en ce monde pouvait comprendre ce genre de sentiments ? Tout le monde était si attaché à sa petite tranquillité, considérant la paix comme le plus grand des biens, qu'imaginer un seul instant que la guerre pût avoir des beaux aspects... inconcevable. Au moins Ran pouvait-il s'entendre avec les autres chasseurs : tout comme lui, ils étaient des tueurs professionnels et pour certains appréciaient vraiment leur travail. D'autres n'étaient motivés que par la vengeance ou par la certitude d'avoir une mission à remplir, ce que Ran trouvait particulièrement pathétique. Il revendiquait le droit d'aimer tuer.
Actuellement, cependant, ce n'était pas le moment de se mettre en chasse : Oscar ne lui avait désigné aucune cible à tuer, apparemment très pris par les préparatifs de Noël qui viendrait dans quelques semaines. Qui plus est, Ran était bien décidé à ne plus chasser de lui-même tant qu'il n'aurait pas trouvé un moyen de survivre à la marque qui s'était dessinée sur son bras et qu'il cachait aisément lorsque le temps se rafraichissait sous de longues manches. La conséquence plus ou moins inattendue de ce désœuvrement était l'ennui. Ran n'avait jamais vraiment connu l'ennui : en pleine guerre, il avait été suffisamment occupé pour ne pas avoir le temps d'y penser, et par la suite, Oscar avait tout fait pour le maintenir bien occupé. Il y avait bien eu les quelques mois en foyers où Ran avait attendu qu'une famille voulût bien l'accueillir, mais l'ennui avait été éclipsé par la colère et la rancœur. Il se retrouvait donc dans une situation inédite à ce jour, et même si l'absence de victimes à tuer était tout de même une bonne nouvelle, puisqu'elle le préservait des effets de sa marque, elle ne faisait que souligner encore plus le manque d'action qui caractérisait sa vie actuellement. Si seulement il pouvait faire confiance à Oscar pour le sauver... mais s'il devait beaucoup à son mentor, il savait qu'en ce qui concernait sa marque, il n'y avait rien à espérer, puisque son mentor était prêt à le sacrifier sans le moindre remords. Ran ne demandait pas d'attachement de sa part, simplement un peu de respect pour sa vie.
Plutôt que de passer une soirée chez lui à regarder une troisième fois tous les films de guerre qu'il avait sous la main et qu'il trouvait particulièrement fades, Ran décida d'affronter le monde réel, ou plus exactement, le monde des gens normaux. Ran avait gardé de nombreux réflexes de sa vie d'enfant-soldat, en particulier celui de se méfier des foules trop denses. Il se méfiait également des femmes qui plongeaient la main dans leur sac pour les mêmes raisons. Il évitait donc d'aller au supermarché aux heures de pointe, observait attentivement le comportement de toutes les personnes présentes et était même prêt à sortir un couteau pliable si une personne inconnue s'approchait trop de lui. Ces précautions lui avaient permis de rester en vie. Mais puisque la marque du chasseur était une menace qui ne pouvait être évitée avec un peu de précautions et que celle-ci avait plus de chances de le tuer que les vieilles dames qui cherchaient leur parapluie dans leur sac, Ran songea qu'il était temps de mettre entre parenthèses sa prudence habituelle et d'oser pour une fois agir sans la moindre précaution. Ran ne pourrait pas se départir de sa méfiance habituelle, mais il pouvait parfaitement se mettre dans des situations anodines qui étaient signes de danger pour lui, dans le simple but de se décontenancer et d'avoir l'impression de vivre une expérience intense. Pour s'immerger encore plus dans le jeu, il décida même de désarmer complètement, ce qui signifiait se délester de plusieurs kilos d'acier.
En effet, pour Ran, sortir désarmé dans un lieu bondé ressemblait à l'action la plus stupide et inconsidéré qu'il pouvait faire dans sa vie.

Randjel jeta son dévolu sur un café du centre-ville qui se nommait le Kingsbury Grill, qui paraissait assez populaire pour lui donner des sueurs froides. Le taux d'occupation du bar dépassait largement ce qu'il était habitué à fréquenter, ce qui lui donna l'impression d'être fou. Et tant mieux, car c'était exactement ce qu'il recherchait. Il entra comme s'il était le maître du monde, se disant que seuls les personnes vraiment dangereuses oseraient s'en prendre en lui, ce qui lui éviterait de se coltiner des adversaires trop faibles si l'envie leur en prenait. Son petit numéro fit son effet, car personne ne voulut s'en prendre à lui. Il ne repéra aucune intention belliqueuse à son égard chez quiconque et considéra qu'il les avait déjà assez impressionnés. Un petit déçu, il s'installa au bar et commanda un jus d'orange qu'il trouva un peu trop artificiel à son goût. Voir tous ces verres d'alcool autour de lui était une tentation énorme pour un ancien alcoolique, mais depuis que Ran avait juré de ne plus boire la moindre goutte d'alcool, il l'avait fait.
Il était venu tôt et peu de personnes étaient accoudées au bar, mais la soirée arrivant, le nombre de clients augmenta sensiblement. Ran les repéra tous, mais comme aucun ne constituait de véritable menace, il finit par se détendre. Lorsqu'il réussit à se sentir plutôt à l'aise dans cet environnement, Ran décida de ne plus surveiller les entrées. Ce fut difficile, mais quand il se jurait quelque chose, il tenait sa promesse. C'est ainsi que Ran détourna le regard de la porte pendant quelques temps.
Randjel était persuadé que cette soirée était ennuyeuse et qu'elle ne présentait aucun intérêt lorsqu'il se rendit compte que quelqu'un venait vers lui. Tous ses sens se mirent automatiquement en alerte pendant qu'il observait du coin de l'œil la jeune femme qui avait l'audace de venir vers lui. Plutôt jolie et féminine, elle ne ressemblait pas du tout à l'alpha qu'elle était en réalité. Ran se trompa donc complètement sur son compte, mais pour autant, il ne l'accueillit pas les bras ouverts. Lorsqu'elle lui proposa un verre, Ran se mit immédiatement en position d'attaque. Même sans armes, Ran pouvait se montrer particulièrement redoutable. En l'occurrence, il était persuadé de pouvoir maîtriser son adversaire.
« Vous êtes bien téméraire, mademoiselle. » dit-il d'un ton menaçant qui aurait fait fuir la moindre demoiselle, encore accentué par son accent serbe bien prononcé.
Toutefois, la jeune femme en question avait un fort caractère et n'était pas du genre à se laisser démonter par un homme menaçant. Puisqu'il n'avait pas réussi à la faire fuir, il se prit soudain d'intérêt pour elle. Ran la considérait toujours à tort comme un adversaire négligeable, mais il aimait bien son caractère et se dit que c'était exactement ce dont il avait besoin à ce moment précis. Les femmes avaient toujours tendance à fuir devant lui, cela changeait agréablement. Il abandonna donc sa position offensive et désigna le siège à côté de lui.
« Bah, installez-vous, puisque vous êtes là. Moi, c'est Randjel, mais je préfère que vous m'appeliez Ran plutôt que vous écorchiez mon nom. Et ce sera un jus de poire. »
Pas de remerciement, ni de question sur son prénom. Si elle voulait passer un peu de temps avec lui, elle allait devoir utiliser toute sa force de caractère. Sinon, elle ne l'intéressait déjà plus.
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MessageSujet: Re: Give me love (or maybe not) - Ran'
Give me love (or maybe not) - Ran' EmptyMar 30 Déc 2014 - 0:45

Parfois, lorsque mon regard s’attarda sur un miroir, chez moi, je me surprenais à imaginer que je ne m’en sortais pas si mal que ça. Mince mais avec quelques formes, là où cela se trouvait nécessaire, un doux visage et un regard de feu. Peut-être que je n’étais pas faite pour me décrire mais à chaque fois, je persistais à imaginer que je devais trop bien me voir. Cela pouvait sembler fou pourtant, je ne parvenais pas toujours à saisir que la situation pouvait être si différente. Je savais que c’était compliqué, pour un alpha, de trouver chaussure à son pied. Les autres loups nous craignaient, les humains ne nous comprenaient pas vraiment ou ne nous faisaient pas confiance, à cause de ce que l’on était apte à dégager, de par notre nature. Et il y avait les chasseurs, qui auraient volontiers tout donné pour me crever. Autant le dire, je n’avais rien pour moi et moins encore. Il était difficile de croire que les choses pouvaient me blesser, d’une manière ou d’une autre. Et c’était quelque chose que je pouvais comprendre. Comment est-ce qu’un alpha pouvait se montrer aussi peu satisfait hein ? Il avait tout ou presque, ou en tout cas, il avait le plus haut rang de sa race, ce n’était pas rien. Mais je m’en plaignais, pour la simple et bonne raison que ce n’était pas pour moi, que je détestais ce genre de chose et c’était en train de me bouffer. Avais-je un jour supplié pour devenir un loup ? Non, j’étais née ainsi, ce qui rendait déjà ma situation légèrement compliquée et difficile à comprendre pour la plupart des miens. Rares étaient les loups nés. Et j’en faisais partie. Et pour ce qu’il en était de ma situation d’alpha, cela m’était relativement tombé dessus au moment où je ne m’y étais absolument pas attendue. J’avais perdu mes parents, et j’étais devenue importante. Devais-je m’en plaire ? Devais-je m’en satisfaire et me taire ? La plainte n’était pas permise ? Je refusais de le croire une seule seconde. Je n’étais pas capable de me reprendre, je n’étais pas capable de reprendre pied, parce que je n’étais pas heureuse. Oh les sourires pouvaient en tromper plus d’un mais pouvais-je réellement me mentir à moi-même ? Non, cela ne fonctionnait guère ainsi. Et c’était sans doute ce qu’il y avait de plus important, dans tout ça. Cela allait finir par me rendre dingue, je ne le savais que trop bien.

Un soupir et déjà, je revenais à moi, et dans la réalité du présent, face à cet homme dont je ne savais absolument rien. Que pensait-il de tout ce bordel ? Imaginait-il que j’étais ridicule ? Cherchait-il quelque chose à me dire pour se moquer de moi ? Je ne parvenais guère à le savoir. Mais le voulais-je vraiment ? Je n’en étais pas sûre. Son timbre de voix me surprit et me plut, par la même occasion. J’étais incapable de savoir pourquoi et pourtant, je trouvais ça réellement amusant. Et sexy. Enfin.. Je m’emballais, encore une fois, je ne parvenais pas à m’en empêcher. Et devait-on me le reprocher, alors qu’il n’était pas déplaisant pour les yeux ? Je ne faisais rien de mal. En tout cas, il n’était pas un loup. C’était là que les chasseurs avaient un certains avantages, on pouvait percevoir l’aisance qu’ils avaient, au milieu des loups, mais jamais, nous ne pouvions être certains de leurs natures. Les humains restaient des humains. Et il n’y avait guère rien d’autre à en dire.

« A quoi sert la crainte lorsque nous n’avons qu’une seule vie ? »

Un sourire se dessina naïvement sur mes lèvres ; Devait-on me le reprocher ? Je ne parvenais pas à en douter. Je faisais absolument tout ce qui se trouvait être en mon pouvoir pour que je puisse m’en sortir, pour que je puisse affronter une situation pareille. Et je n’avais pas vraiment le choix, enfin bref, oui, tout ça pour dire que la situation m’excitait doucement. Et encore plus maintenant qu’il avait ouvert la bouche. Cela semblait être plus important que le reste. La drague pouvait parfois m’apparaître comme étant plus amusante que la brutalité de l’autorité. Parce que c’était de ceci qu’il était principalement question, dans ma situation, quoi que je puisse en dire, d’ailleurs.

Il ne me demanda pas mon prénom et pourtant, il m’invita à m’asseoir à ses côtés. Plus qu’une conquête, je réalisais doucement qu’il pouvait s’agir d’un vulgaire jeu. Cela pouvait sembler fou, ou complètement stupide aussi, mais je ne pouvais guère me résoudre à agir différemment. Devait-on me le reprocher ? Je ne parvenais guère à le croire. Cela ne fonctionnait pas ainsi. En tout cas, mon intérêt à son égard s’était clairement développé, je ne pouvais le nier. Et c’est avec un plaisir guère dissimulé que je m’installais à ses côtés. Une lueur de défi dans l’œil, je me décidai à lui donner mon identité.

« Emily. »

Décidant d’appeler un serveur, je demandais donc deux jus de poire. Non que cela ait été une boisson que j’affectionnais particulièrement, bien sûr. Mais je ne pouvais guère nier que cela m’intriguait, puisque je n’en avais jamais goûté. Et pour ce qu’il en était de l’effet de l’alcool… Voilà quoi. Autant boire un jus de poire !
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MessageSujet: Re: Give me love (or maybe not) - Ran'
Give me love (or maybe not) - Ran' EmptyMar 6 Jan 2015 - 14:18

Secrètement, la situation amusait Randjel, qui n'en avait jamais connue d'équivalente. Mais de là à le montrer, il y avait un fossé à franchir, ce que Ran n'était pas prêt à faire. Avant de se montrer amical avec un inconnu - ou une inconnue, quelle importance -, il préférait s'assurer que cette personne ne représentait pas un danger pour lui. Rien n'en était moins sûr lorsqu'une charmante jeune femme comme celle qui venait de prendre place à côté de lui ne prenait pas en compte tous les signaux menaçants que vous lui envoyiez. Ran regarda autour de lui pour vérifier la réaction qu'il provoquait chez les autres personnes : la plupart donnait l'impression de n'avoir pour rien au monde envie de s'approcher de lui ; deux personnes semblaient n'avoir que faire de lui, mais Ran les reconnut pour des chasseurs, des concurrents qui ne représentaient pas vraiment une menace. Ran ne fit pas mine d'avoir entendu le prénom d'Emily, mais il l'avait bien sûr enregistré dans sa mémoire. Au demeurant, il détestait ce prénom d'Emily, qu'il jugeait bien trop mièvre à son goût. La jeune femme aurait mérité d'avoir un prénom avec un peu plus de caractère... c'est-à-dire, un prénom serbe.
Elle était presque agaçante à se sentir satisfaite d'avoir réussi à se faire inviter. Son attitude n'était pas vraiment prudente : Ran n'aimait pas du tout avoir l'impression qu'il était pris dans un piège, et c'était un peu ce qu'il ressentait lorsqu'elle était à côté de lui. Il se racla la gorge pour faire passer son mécontentement. Au moins Emily avait-elle commandé son jus de poire : elle en avait même commandé un pour elle-même, comme si elle avait une idée derrière la tête. Elle trouvait peut-être Ran mystérieux parce qu'il buvait une boisson de fillette... Cela l'amusa presque. Elle ne pouvait pas savoir que son passé d'alcoolique l'avait définitivement dégoûté de l'alcool. Seule ombre au tableau, peut-être : Oscar l'avait très certainement guéri de cette addiction non par philanthropie mais pour le laisser vivre assez longtemps pour se faire tuer par sa marque. S'il continuait à penser ainsi, la soirée de Ran allait être la plus réjouissante de toute sa vie.
Ran se décida à garder le silence le temps pour le serveur d'apporter les deux jus de poire. Déboucher deux petites bouteilles en verre et prendre deux verres et deux sous-verres, ce n'était pas ce qu'il y avait de plus longtemps lors d'une affluence moyenne. Le serveur voulut ajouter une petite décoration sur les verres, puis se rappela que Ran était particulièrement effrayant quand il était songeur, et préféra installer deux batailles : une jolie bleue fluo pour Ran et une belle rose pour Emily. Difficile de faire mieux en termes de clichés. Il vint les servir tout sourire et disparut aussi rapidement qu'il était venu, emportant au passage le verre vide de Ran.
Ran regarda d'un air sceptique la couleur bleue fluo de sa paille, mais voyant qu'Emily avait hérité de la rose, il parut comprendre et leva les sourcils au ciel. Il échangea les verres sous prétexte que celui d'Emily était mieux rempli que le sien, et se mit à siroter le jus en silence. Il préférait encore une paille rose qu'une paille aussi voyante que la bleue. Il vida à moitié son verre. Malgré son silence, la jeune femme n'avait pas quitté sa chaise, signe qu'elle était particulièrement déterminée. Comprenant qu'il ne pourrait pas en venir à bout par ses moyens habituels, il daigna enfin se tourner vers elle. Son visage était un peu moins renfermé que d'habitude ; pas exactement détendu, d'ailleurs, mais un peu moins sur la défensive, et presque souriant. Il haussa les épaules comme pour s'excuser :
« Ne vous attendez pas à ce que je fasse la conversation. » prévint-il d'un ton sévère en se replongeant dans son jus.
Puis il se rappela que ce genre de jus était très sucré et qu'il allait être malade s'il les enchaînait les uns après les autres pour éviter de faire la conversation. Les problèmes d'estomac étaient peut-être l'une des rares choses que Ran craignait vraiment, dans la mesure où elles pouvaient perturber sérieusement ses activités. Il resta un moment immobile, comme s'il était perdu dans de sombres pensées, alors qu'il se demandait tout simplement comment sortir de cette délicate situation. Il sentait bien que ses recours habituels étaient malhabiles. Ran n'avait d'ordinaire aucun scrupule à planter sur place toute personne qui le dérangeait, voire même à la molester un peu s'il le fallait. Mais il se rendait bien compte qu'à cette instant, leur rencontre avait un enjeu tout à fait différent. Qui plus est, il n'avait pas envie de fuir face à elle : il voyait Emily comme un prédateur dangereux qui tendait un piège dans lequel il se prenait peu à peu. Et cela, pour un chasseur, était intolérable. Il lui fallait donc un autre moyen pour se sortir de cette situation, un moyen qui remettrait Emily à sa place et le préserverait des liens sociaux qui pouvaient se créer entre eux.
Un peu de brusquerie lui semblait la bonne solution. Ran n'était pas un spécialiste des femmes, celles-ci ayant tendance à le trouver trop effrayant ou étrange pour qu'elles songeassent à passer du temps avec lui. Mais avec le temps, Ran avait pu analyser les causes de son échec auprès d'elles et en avait conclu que son comportement laissait tout simplement à désirer. Elles ne devaient pas aimer les brutes qui ne fondaient pas devant elles, ni les hommes sur lesquelles elles n'avaient aucune prise. Ran n'avait aucun problème à surjouer son rôle de brut et à faire comme si Emily ne l'intéressait pas le moins du monde - peut-être était-ce là l'un des avantages de l'armée, qui lui avait permis de fermer son cœur et ses ressentis.
Ran tapota la table du doigt, instaurant un rythme un peu décousu qui, à la longue, allait devenir vraiment agaçant. Enfin, ce qu'il n'aimait pas dans ce rythme, surtout, c'était son manque de régularité, mais il savait très bien résister à ce qui le dérangeait. Il espérait en revanche que ce bruit énerverait Emily. En plus de ce geste, Ran décida de brusquer un peu les choses. Plutôt que de s'embêter à suivre une conversation qui, de toute manière, ne l'intéresserait pas, il préféra aller droit au but :
« J'ai une idée : venons-en aux faits. Vous me dites pourquoi vous êtes là, ce que vous me voulez, et si votre réponse me plaît, je consens à ne pas vous éjecter tout de suite. Ça semble un bon compromis, non ? »
Et même, ce compromis était parfait pour Ran. Si elle l'énervait trop en répondant à sa question, il prendrait le parti de partir de lui-même. Il avait l'impression d'avoir fait le bon pari. Une partie de sa satisfaction personnelle devait d'ailleurs se voir, tant il était fier de lui en cet instant.
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MessageSujet: Re: Give me love (or maybe not) - Ran'
Give me love (or maybe not) - Ran' EmptyLun 12 Jan 2015 - 11:47

Je n’ai jamais été douée avec les garçons, pourtant, je sais que je les attire. C’est sans doute ce qui me bouffe le plus. Je n’y comprends rien. Ma condition de louve les attire vers moi. Ma puissance d’Alpha les rend curieux mais à côté de ça, c’est moi qui les fais fuir et c’est sans doute bien plus difficile à assumer que le reste. Je ne supporte pas cette situation, elle me bouffe de l’intérieur parce que bordel, être un alpha, cela ne veut pas dire que cela me rend invincible. Au contraire, même. Alors oui, lorsque j’avance vers un homme, je suis toujours persuadée que la situation va déraper. Et, de toute manière, la situation finit quand même par déraper. Pourtant là, dans la situation actuelle, je réalise davantage que tout ceci est complètement parti en vrac. Il semble… Réellement froid, et sec, et désobligeant. Il est insupportable ou en tout cas, c’est l’impression que j’ai au milieu de tout ça. Et je ne suis absolument pas à l’aise. Cela me rend dingue, cela me rend totalement dingue. Mais bien sûr, je ne peux pas le dire à voix haute, ce ne serait pas une grosse réussite. Pour ce qu’il en est de l’échange des pailles, puisque je ne peux pas croire qu’il s’agisse du contenu du verre, vu qu’ils contiennent la même chose, je ne comprends pas vraiment et c’est pour cette raison que je n’ajoute rien à la situation. Il semble un peu étrange quand même, comme garçon, et je ne peux absolument pas le lui reprocher bien sûr. Cela ne m’intéresse pas vraiment. Je ne vais pas faire toute une histoire pour un verre, je n’en vois pas l’intérêt. Je me moque de la paille, je n’aime pas… Les pailles. Du coup, je vire la mienne et prend une gorgée. C’est un peu trop sucré et je ne suis pas vraiment fan mais ça passe et heureusement, aucune grimace ne se faufile sur mes lèvres.

Qu’il ne fasse pas la conversation, si c’est ce qu’i veut. Et je n’en ai strictement rien à faire. Que cela me plaise ou non, de toute manière, cela ne m’intéresse pas une seule seconde. Je m’en fous. Je ne compte pas y porter une seule seconde d’attention, cela ne servirait pas à grand-chose. Je suis à l’ouest ou en tout cas, j’ai beau faire de mon mieux pour que la situation puisse s’arranger, mais cela ne fonctionne pas comme ça et heureusement, j’ai bien vite fini par le comprendre ça. Enfin bref, je suis réellement en train de craquer je crois, et je ne peux juste pas m’en empêcher. « Pas bavard ? D’accord. Aucun problème pour moi ». Pour autant, il n’a pas besoin d’imaginer que je vais me mettre une seule seconde à faire la conversation. Ce n’est pas non plus mon genre. Et cela ne m’intéresse même pas, de toute manière. Je ne suis pas du genre à bavasser pendant des heures, je ne parle jamais beaucoup, d’ailleurs. Mais la situation me va très bien comme ça, et je n’irais pas m’en formaliser, cela ne sert pas à grand-chose.

Tapoter du doigt, sur une table, dans un rythme régulier et continue, c’est clairement le genre de chose qui peut me taper sur les nerfs et ce, à la vitesse de la lumière en plus. Mais j’ai également l’impression qu’il fait tout pour me pousser à bout. Je suis prête à faire bien des choses mais peut-être que finalement, je vais finir par laisser tomber, tant il semble chiant. Mais désormais, j’ai l’impression que cela relève du défi. Et cela n’a rien d’évident. Absolument rien. Mais je trouve ça drôle et détestable en même temps. Pourquoi est-ce que cet homme semble tout faire pour me pousser à bout et me faire partir, hein ?

D’un seul coup, voilà qu’il se met à vouloir venir droit au but. Comme si je voulais quelque chose de lui. Je ne suis pas suffisamment stupide pour lui dire que j’ai envie de le connaître, de le découvrir et ce genre de connerie. Vu comment il se comporte, peu importe la réponse que je lui donnerais, il me repoussera. Je n’aime pas les refus mais pour la première fois de toute ma vie, je me comporte comme une humaine. A aucun moment, je ne me suis mise à montrer le loup. C’est un défi, une sorte de jeu, et rien de tout ceci ne me déplaît vraiment. Je n’irais pas m’en plaindre, de toute évidence. Cela me va très bien, en fin de compte. « En venir au fait hein ? Que diriez-vous de la nana qui a voulu aborder le garçon qui était plutôt mignon et qui dégageait un truc de glace hein ? J’imagine que ce n’est pas vraiment supportable ? ». J’haussai les épaules doucement. Je n’ai pas vraiment envie de me soucier de tout ça, ça ne servirait pas à grand-chose, en plus Mais là, pour le coup, disons-le, je trouve cette situation assez marrante. Qu’il me repousse s’il le veut. Il semble tellement fier de me faire ce compromis..
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MessageSujet: Re: Give me love (or maybe not) - Ran'
Give me love (or maybe not) - Ran' EmptyMer 14 Jan 2015 - 9:26

Randjel pensait que la soirée se passerait tranquillement s'il se taisait, mais en fait, cela avait tout l'effet contraire de ce à quoi il s'attendait. Il pensait qu'il arriverait à faire fuir la jeune femme en se montrant désagréable et froid. Mais elle persistait, elle voulait rester là, et Ran n'était pas certain de comprendre pourquoi. Il n'envisageait pas un seul instant pouvoir intéresser une femme. Quelques années plus tôt, il avait pourtant eu cette envie, mais il s'était bien rendu compte que cela ne collait tout simplement pas. Ran était trop froid et trop militaire. Il fallait apprécier son attitude : il était prêt à laisser tomber ce qu'il faisait pour obéir aux ordres d'Oscar, il était d'une manière générale obéissant et ordonné et ne supportait pas le désordre ou le laxisme. Trop exigent envers lui-même, Ran l'était pas conséquent avec les autres, mais cela ne leur plaisait pas forcément. Il avait donc abandonné l'idée de plaire. Mais il venait de trouver quelqu'un que la froideur ne dérangeait apparemment pas. Une femme qui allait l'obliger à lui prêter attention. C'était quelque chose de nouveau pour lui. Ran se sentait presque gêné, mais une gêne différente de ce qu'il avait l'habitude de ressentir. Il n'était pas dérangé, il avait au contraire l'impression qu'il devait faire attention à sa façon de se comporter avec Emily. Il détestait bien sûr cette sensation.
Randjel fut bien surpris par ce qu'Emily lui révéla, alors qu'il avait pourtant eu tous les signes pour s'en rendre compte. Il avait voulu les faits, elle les lui avait donnés avec une précision chirurgicale. Même Ran n'avait pas l'habitude d'entendre parler des sentiments de la sorte. L'étonnement se mêlait de satisfaction et de gêne plus intense. Il y avait de la satisfaction, parce que d'une certaine manière Randjel était arrivé à ses fins, et qu'Emily lui avait parlé un langage qu'il comprenait parfaitement. De la gêne parce qu'il se sentait idiot de ne pas avoir compris plus tôt de quoi il en retournait, et surtout qu'il devait se poser une question fondamentale, à savoir s'il en était ravi ou mécontent. Ran devait également s'interroger sur ce qu'il pouvait ressentir pour Emily, alors qu'il avait tout fait pour éviter cette question. Elle lui plaisait sans doute, parce qu'il ne l'avait pas repoussée.
Cette perspective était plus effrayante qu'il n'y paraissait. Le cœur, ce n'est pas quelque chose que l'on contrôle. On ne commande pas l'amour. Ran n'était pas amoureux d'Emily - pas encore. S'il ne mettait pas fin à cette conversation, c'était pourtant ce qui allait lui arriver. Et il ne songeait même pas à tout ce qui pouvait survenir ensuite.

Il ne mit pas fin à la conversation. Sa réponse ne fut pas brillante pour autant, puisqu'il se contenta d'un laconique « Ah » qui pouvait tout et rien dire. Ran ne savait pas comment honnêtement répondre à cet aveu. Il ne se considérait pas comme le « garçon qui était plutôt mignon » : ça ne lui ressemblait tellement pas. Randjel ne s'était jamais préoccupé de son apparence, et il s'estimait beau pour la seule et unique raison qu'il n'avait pas été défiguré. Selon sa définition, la quasi-totalité des habitants de la ville était donc beaux, et lui ne l'était pas plus qu'un autre. En revanche, le « truc de glace », ce pouvait être lui. Ran savait qu'il s'agissait d'une métaphore pour désigner les personnes qui exprimaient très peu leurs émotions, voire qui étaient franchement désagréables avec les autres. Dans la bouche d'Emily, cela sonnait cependant comme un compliment.
« Supportable » ? Comment avait-elle fait pour trouver un mot qui sonnait aussi bien ? En effet, ce qu'il vivait en ce moment précis ressemblait bien à une situation qu'il avait du mal à "supporter". Plus que ce qu'il pouvait supporter ? Peut-être pas. Ran se devait d'être plus résistant que tout. Seule la mort pouvait être plus forte que lui. Mais ces derniers temps, Ran commençait à changer. Sa propre mort lui apparaissait comme une perspective effrayante. Ran pouvait donc développer des sentiments de type amoureux.
Quelque chose comme un instinct de survie s'empara de Randjel - mais on n'aurait pu l'appeler ainsi, puisque le domaine était tout différent. Ran ne pouvait laisser la conversation là où elle en était. Il ne pouvait non plus laisser Emily faire des efforts inutiles. Cela étant, se montrer faible d'une façon ou d'une autre était impossible pour lui, si bien qu'il fit tous ses efforts pour cacher ses doutes et faire comme si la situation l'amusait toujours autant. Randjel n'était pas doué pour la comédie, mais l'armée lui avait appris à être inexpressif, ce qui expliquait qu'il passait son temps à ne rien montrer de ses sentiments.

« Je ne dirais pas que ce n'est pas supportable, avoua-t-il avec un sourire censé exprimer l'amusement. Je dirais seulement que ce n'est pas commun. Vous voyez la nuance. »

Sans doute aurait-il dû préciser que ce n'était pas commun pour lui. Pour ce qu'il en savait, Emily pouvait être bien plus rompue à l'exercice que lui. Mais si Ran commençait à pensait ainsi, il ne s'en sortirait jamais. Il ne pensait jamais à rien d'autre que la situation présente, situation qui lui paraissait peu commune à lui. Cette focalisation empêchait de partir dans les généralisations du type mais l'amour quoi de plus banal.

« Peut-être même oserais-je dire que ce n'est pas désagréable. » dit-il, presque espiègle.

Il regarda Emily, curieux de voir sa réaction. Passé le premier moment de stupeur, Ran se sentait peu à peu reprendre le contrôle de la situation, ou du moins, le contrôle de ses sentiments. Il avait pris une décision qui lui ressemblait un peu, mais qui ne correspondait pas vraiment à sa morale : arrêter d'y réfléchir et voir où cela allait le mener. C'était comme lorsqu'il était soldat, sauf que cette fois-ci, il s'était décidé à abandonner ses réflexes de survie. C'était bien la deuxième fois de la soirée que cela lui arrivait.
Oui, Randjel changeait vraiment.
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MessageSujet: Re: Give me love (or maybe not) - Ran'
Give me love (or maybe not) - Ran' EmptyVen 16 Jan 2015 - 13:11

Bien sûr, je m’attends à ce que ma réponse ne lui plaise pas. Je l’imagine déjà lever les yeux au ciel ou grogner, devant mon comportement. Je ne sais rien de lui, je ne sais pas qui il est et mon instinct de loup ne me permet pas de prévoir ses gestes. J’entends les battements de son cœur mais il n’y a rien d’alarmant. La légère accélération peut facilement laisser entendre un certain agacement. Et je n’ai pas envie d’entendre une morale à deux balles. Cela ne m’intéresse pas une seule seconde. Cela ne m’intéresse pas. Je préfère qu’il me dise de partir, si c’est là la seule chose qu’il veut. J’imagine que ce sera plus simple. Se prendre une veste, cela ne me fait pas peur non. Je ne vais pas me plaindre alors que rien ne peut me tomber tout cuit au creux de la main. Non, cela ne fonctionne pas comme ça, et j’aimerais que les gens s’en rendent sérieusement comptes. Je suis un loup, pas une pauvre fille qui est prête à tout pour trouver un garçon. Même si mon appétit sexuel me dévore parfois les tripes, alors que je n’ai jamais mangé de ce pain-là hein. C’est sans doute ce qu’il y a de plus amusant dans cette situation. Mais bref. Mon attention se porte à nouveau sur le jeune homme qui se met à dire que supportable n’est peut-être pas le bon mot. Il semble amusé par la situation et le temps d’un instant, j’en viens à me demander si j’ai bien fait de tout lâcher comme ça. Maintenant, je passe peut-être pour une simple d’esprit, et ça, c’est encore moins facile à assumer que le reste. C’est certain. Mais est-ce qu’en ne jouant pas la carte commune, je ne gagne pas des points, malgré tout ? Certes, je ne suis pas la personne la plus douée du monde, je fais de mon mieux, mais ce n’est peut-être pas gagné. Je le sais. J’attends juste de voir. « Un bien belle nuance en effet. Mais qui ne veut pas dire que cela reste agréable ou non, en fin de compte. ». C’est un fait. Que ce soit supportable ou non, je sais que ça peut changer les choses. Et je ne peux clairement pas lire les expressions de son visage. Puisqu’il semble feindre cet amusement, en fin de compte. Mais la seule évidence qui m’apparaît pleinement, là tout de suite, c’est qu’il ne me rejette pas, il ne me demande pas de partir, et je suppose que cela a déjà son importance. J’ai peut-être marqué au moins un point. Et je trouve ça amusant. Un véritable défi, juste là, devant moi. Et ce jeu m’amuse de plus en plus. Je ne peux absolument pas le nier.

Pourtant, l’instant d’après, voilà que le jeu prend une tournure vraiment plaisante. Il se met à dire que tout ceci n’a rien de désagréable. Ce qui, bien malgré moi, m’arrache un léger rire, ne laissant ensuite qu’un large sourire sur mes lèvres. « Monsieur cœur de glace trouve agréable qu’une fille vienne l’aborder alors ? Finalement, je dois me fier à l’évidence, vous êtes un humain ! ». Bien sûr, ce n’est pas mon cas, et un loup n’a aucune différence avec les humains, dans ce genre de situation, mais cela ne veut pas dire que cela change les choses. Au contraire, en plus de ça. Mais crier au loup n’est pas la solution adéquate au flirt. Au contraire même. Disons juste que dans ma situation, il n’y a rien de différent avec un humain. La situation m’amuse de plus en plus. Et j’ai vraiment envie d’en apprendre de plus en plus à son sujet. Il m’intrigue, dans sa froideur, pour une raison qui m’échappe et m’amuse, en même temps.

Parfois oui, j’en viens réellement à me demander comment je peux être aussi maladroite avec les hommes qui peuvent être amenés à me plaire. Mais en même temps, je ne peux absolument pas nier le fait que cela n’ait rien d’évident. Au contraire même, mais il me faut faire face à ma stupidité et ma fragilité évidente. Avec les hommes, je ne suis pas douée, alors que j’ai grandi entourée de loup. J’ai toujours su comment me comporter en meute, comment diriger, mon père a toujours tout fait pour que je puisse diriger les troupes sans avoir à me tenir ainsi. Je suis un conflit à moi toute seule. Ma capacité de louve est grande et ma capacité émotionnelle est complètement ridicule et vaine. Je ne suis bonne à rien, ou en tout cas, c’est l’impression que j’ai. Et rien, dans tout ceci, ne peut vraiment me permettre d’y arriver. Au contraire, en plus de ça, mais je fais de mon mieux. Et j’imagine que c’est ce qui compte le plus. Je ne suis pas très douée mais je le vis bien. Ou en tout cas, je fais de mon mieux et je suppose que cela a déjà son importance. Quoi que je puisse en dire.
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MessageSujet: Re: Give me love (or maybe not) - Ran'
Give me love (or maybe not) - Ran' EmptySam 17 Jan 2015 - 20:21

En fait, faire usage d'une litote n'était peut-être pas la meilleure chose à faire pour avoir la paix. Non seulement Emily avait beaucoup apprécié cette réponse, mais en plus, elle était bien décidée à en profiter. Au tour d'Emily de s'amuser et de l'appeler « humain », comme s'il ne l'était pas à première vue. Dans une ville comme Kingsbury, ce genre de remarque pouvait toujours être à double sens. Pourtant, ce n'était pas ce qui avait le plus interpellé Randjel. En fait, il avait l'impression qu'elle se moquait de lui, parlant de la même façon que lui, mais avec moins de bienveillance. Sans son sourire, il s'y serait trompé. Ran se concentra sur son sourire pour éviter de perdre pied ou de se sentir agressé - puisque ce n'était jamais une bonne idée de donner à un chasseur l'impression d'être une proie. Ce sourire, franc et chaleureux, lui donnait envie de continuer. Tout le contraire de lui. Emily allait de l'avant là où lui restait dans son coin, à attendre qu'on vienne le chercher. Elle comprenait les sentiments humains bien mieux que lui. Sans elle, rien de tout cela ne serait arrivé, et Ran devait lui en être reconnaissant.

« Monsieur cœur de glace, n'est-ce pas ? fit Ran sur le même ton. Et vous, comment va-t-on vous appeler ? Parce que vous ne pouvez pas être une simple fille. Cela ne vous correspond pas du tout. »

Le chasseur essaya de trouver, mais ce n'était pas aussi facile qu'il le croyait. Il contempla la jeune femme, et fut marqué par la couleur brune de ses yeux et de ses cheveux, par sa peau tout juste hâlée qui lui donnait bonne mine. Pour la première fois, Ran se rendit compte qu'Emily était vraiment belle, et qu'il avait de la chance d'être tombé sur elle. Mais cela ne lui inspirait aucun surnom particulier, et il n'avait aucune envie de jouer sur les oppositions en l'appelant Mademoiselle de feu. Emily méritait d'ailleurs mieux que cela. Peut-être même méritait-elle son prénom, que Ran commençait à trouver plus joli qu'auparavant. Pourquoi son opinion sur elle changeait-elle ? Pourquoi s'en satisfaisait-il, alors qu'en même temps, il avait envie de la blesser, par peur de ce qui pouvait lui arriver par la suite.
Ran abandonna la lutte. À quoi bon essayer d'empêcher l'inéluctable, alors qu'il n'en avait pas envie ? C'était aussi futile que stupide.

« Mademoiselle Emily. Je crains de ne pas être capable de vous trouver un meilleur nom. »

Ran était un peu déçu, bien sûr, mais il ne s'était jamais prêté au jeu. L'imagination, ce n'était pas son truc. Il n'était pas doué pour ce genre de jeu. Le terme qu'elle avait utilisé lui revint en mémoire. « Humain ». Ce n'était pas le genre de choses qu'il avait l'habitude d'entendre. Humain pouvait avoir deux sens. Le premier était un sens moral, celui que les gens utilisaient le plus souvent en dehors de Kingsbury, et qui ne s'adressait jamais à lui. Les humains, c'étaient ceux qui n'avaient commis aucun crime et qui, surtout, n'avaient jamais tué. Ils vivaient leur petite vie normale, sans se préoccuper de ceux qui noircissaient leur âme pour les aider à préserver leur confort de vie. Autant dire que c'était un terme honni de Randjel, qui n'avait jamais mérité ce qualificatif, pas même lorsqu'il était enfant. Et il y avait le sens que Randjel préférait, qui était celui de l'être humain. Terme qui excluait peut-être les loups-garous, mais il n'avait jamais pensé à eux. Tout le monde pouvait être un être humain. Ran espérait qu'elle voulait utiliser ce sens, et il était plutôt heureux de cela.

« C'est drôle, on ne m'appelle presque jamais humain, fit remarquer Ran. Les gens sont tellement obnubilés par le convenable qu'ils n'acceptent pas ceux qui se démarquent du chemin commun. Et ce n'est même pas par fantaisie, parce que je suis un criminel ! Non, c'est simplement que j'ai eu un parcours de vie différent des autres, et cela ne signifie pas que je suis plus mauvais qu'eux ! »

Vers la fin, sa voix devint presque aiguë, tandis que la marque de son bras devenait de plus en plus brûlante. Alors qu'il n'avait aucune envie de parler de ce qui l'angoissait, Ran avait tout sorti d'un seul coup. Lui qui n'aimait pas montrer sa faiblesse, car c'était contraire à toute sa morale et sa façon de vivre. Par conséquent, s'il commençait à parler, cela signifiait deux choses. D'abord, qu'il appréciait Emily. Ensuite, que ses sentiments étaient vraiment complètement chamboulés. Il espérait qu'Emily saurait passer outre. Il n'avait pas envie de tout gâcher avec ses sentiments à la noix.

« Désolé, je n'avais pas l'intention de parler de tout cela. Ça ne vous intéresse pas vraiment, je suppose. Je n'ai pas eu une vie heureuse, et c'est pour cela que j'ai ces moments de faiblesse. Bon sang ! Ce n'est pas le genre de chose que les hommes devraient montrer à des femmes aussi charmantes que vous. »

À son bras, la marque brûlait, plus forte que jamais. Était-ce une culpabilité renouvelée ? Ran regretta encore davantage d'avoir eu un instant de faiblesse. La douleur était toujours plus forte lorsqu'on y pensait et qu'on lui donnait de l'importance. Sans y penser, il remonta la manche qu'il ne relevait et commença à gratter la marque sur son bras. Elle était plus noire que jamais.
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MessageSujet: Re: Give me love (or maybe not) - Ran'
Give me love (or maybe not) - Ran' EmptyLun 19 Jan 2015 - 17:55

De mon point de vu, ce surnom lui va bien. Pourtant, je ne peux m’empêcher de me demander si je ne me suis pas trompée sur son compte, en réalité. Il ne semble pas être si froid que je n’aurais pu le croire, bien qu’il ne soit pas non plus la personne la plus douce du monde. Au contraire, mais sans doute a-t-il un peu plus d’humanité qu’il ne semblait vouloir le croire. Je ne suis pas facile à vivre, et je ne l’ai jamais été, je suppose que sur ça, nous nous ressemblons bien plus que je ne pourrais le croire. Enfin, pas sur tous les points, bien sûr, mais j’imagine que c’est mieux comme ça, de toute manière. En tout cas, il n’y a pas une seule seconde qui s’écoule au cours de laquelle je me prenne à regretter d’avoir croisé sa route. Je suis vraiment fière de moi, fière de l’avoir abordé. Et en même temps, je sais que c’est un peu compliqué. Vraiment compliqué, en plus. En tout cas, ce jeu me plaît, bien qu’il ne s’agisse plus vraiment d’un jeu. Je réalise doucement que sa compagnie me fait du bien, que je m’amuse bien plus avec lui que je n’en ai eu l’occasion jusqu’à présent. Et il me plaît. Il me plaît vraiment et c’est là que se situe la différence. Je ne saurais pas dire à quel moment c’est bel et bien arrivé, pourtant. A la base, je ne suis réellement allée vers lui dans le seul but de voir si j’étais capable de l’atteindre. Et maintenant ? Plus nous bavardons ensemble, plus je réalise qu’il me semble intéressant, et plus je suis intéressée, en fin de compte. Il me sera difficile de m’en aller, j’en suis convaincue. Et le simple fait de penser à notre séparation prochaine me provoque un petit pincement. Pourtant, je vois bien que tout ceci est parfaitement ridicule et manque de sens. Je suis juste incapable de comprendre pourquoi. Comment est-ce que je peux m’être attachée à quelqu’un si vite ? Est-ce que c’est vraiment possible ? Je ne peux m’empêcher de continuer à en douter. Non que cela me déplaise, mais je ne peux pas nier que cela reste étrange, malgré tout ce que je pourrais en dire, en plus. « Une simple fille ? En effet, c’est assez moyen, mais suis-je vraiment plus que ça ? A vous de trouver un nom dans ce cas, j’ai hâte de l’entendre ! ». Je souris doucement, voilà qu’il m’intimide, pour une raison qui m’échappe. Je m’attache à une vitesse folle et cela m’effraie tellement que j’aimerais partir ailleurs. J’aimerais oublier que c’est possible, parce que cela n’a pas de sens, je ne peux pas devenir aussi stupide. Je regarde un instant autour de nous, dans l’espoir de ne pas trouver un seul loup de ma meute. Aucun loup, tout court, si possible, puisque je reste un alpha qui doit tout faire pour se respecter. Et n’ai-je pas l’air d’une adolescente, là tout de suite ? Il est sérieusement temps pour moi de me reprendre hein. Sinon, je vais finir par passer pour une folle et il va perdre tout intérêt pour moi. Après tout, il semble valoir bien mieux qu’une vulgaire fille. Il faut que je me montre à la hauteur. Et voilà que je me perds moi-même. Cette séduction me perd, je ne sais même plus quoi penser, c’est perturbant. « Et bien tant pis pour vous, vous allez être contraint de m’appeler par mon prénom ». Je me mets doucement à rire. Je ne me suis pas sentie aussi bien depuis longtemps. Mieux encore, je me sens désirée, sans doute est-ce ce qui me perturbe le plus. C’est une première pour moi. « Si autre chose vient, n’hésitez pas à m’en faire part alors »

L’appeler humain est un peu maladroit de ma part, sans doute. Quel humain parle d’un humain en utilisant le terme humain ? Oui tout ça. Pourtant, i lne semble pas vraiment s’en formaliser et ne me fait pas forcément part de ça. Mais dans le sens auquel je l’emploi, je suis moi-même humaine. Je ne suis pas une meurtrière. Je suis une alpha qui a obtenu sa place par légitimité, par le sang de mon père. Je n’ai jamais tué personne et je compte rester sur cette voie encore longtemps. Ou en tout cas, le plus possible, mais je ne peux pas le dire à voix haute, ce n’est pas ainsi que cela fonctionne, quoique je puisse en dire. Et cela me perturbe lourdement. « Non bien sûr. Je suis persuadée qu’iy a du bon en vous. Quelque part », dis-je en plaisantant. Je ne le connais pas, je ne sais rien de la vie qu’il a mené jusqu’ici et je ne veux pas me permettre de m’égarer dans ma façon de parler. Je sais que juger sans connaître, c’est quelque chose de grave. Et on tombe toujours à côté, en plus du reste, donc je préfère éviter oui. En tout cas, j’ai l’impression qu’il n’a pas eu une vie facile. Je suis persuadée qu’il ls’agit de quelque chose dont il n’a pas envie de parler, et je trouve touchante sa confession involontaire. Je vois bien qu’aucun de ses mots n’est sorti parce qu’il le voulait. Au contraire même, je vois bien qu’il a dit ça dans une confession étouffée. « Il y a toujours un moment où on a le droit de craquer ou de parler. Je suis une inconnue, la confession est plus simple. Et puisque je suis beau parleur, j’imagine que cela attire la confiance ! ». J’essaie de détendre la conversation, de lui faire comprendre qu’il n’est pas obligée de me parler s’il ne le veut pas. Pourtant, cela me touche, bien plus que je ne voudrais le dire, et je ne veux pas me résoudre à agir différemment, en plus de ça. Que cela me touche ou non, cela ne change pas grand-chose, s’il ne veut pas me parler, surtout. Je veux qu’il me fasse confiance, alors qu’il ne me connaît même pas, et que cela ne fonctionne pas comme ça, je le sais bien. « Et sachez que je vous trouve très charmant, vous aussi. ». Mon attention se porte sur la marque, sur son bras, qu’il révèle en levant sa manche. Elle est noire, et semble le faire souffrir, pourtant, je suis persuadée que s’il gratte, cela n’arrangera pas la situation. Doucement, avec un peu de timidité et de distance, je pose alors la main sur sa marque. J’ai les mains froides, j’espère que cela lui fera du bien. Mais je sais, en tout cas, que s’il se gratte, cela ne pourra pas s’arranger. « Vous savez, plus on gratte, plus ça gratte… ». Mais peut-être va-t-il mal prendre mon geste…
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MessageSujet: Re: Give me love (or maybe not) - Ran'
Give me love (or maybe not) - Ran' EmptyVen 23 Jan 2015 - 18:05

Beaucoup de choses dérangeaient Ran à cet instant, alors que la situation était plaisante et que Ran aurait dû s'en réjouir. Son incapacité à trouver un surnom affectueux à Emily était ce qui l'irritait le plus. Le manque d'imagination de Ran en était responsable, et il culpabilisait un peu pour ne pas être capable d'avoir un comportement normal. Il avait presque oublié que le café et son atmosphère alcoolisée qui représentait un danger permanent pour le chasseur. Mais ce n'était que les moindres de ses soucis. La marque sur son bras, qui avait recommencé à brûler, le tiraillait plus que jamais. Ran était devenu blanc comme un linge. La culpabilité, Ran ne connaissait pas. Ou du moins, il pensait que la culpabilité était la pression de la marque sur son bras.
Mais elle le trouvait charmant. Et ce malgré tout ce qu'il avait pu lui dire, tout ce qu'il avait pu laisser sous-entendre. Et surtout, en posant la main sur sa marque, quelque chose se passa. La douleur fit mine de se calmer. Ce n'était peut-être pas un pardon pour tous les innocents qu'il avait tués. De toute façon, Randjel ne cherchait pas le pardon. Il ne savait pas qu'Emily était une alpha ; son esprit de chasseur l'avait peut-être remarqué, mais son esprit d'humain ne voulait pas en entendre parler. S'il se rapprochait d'un loup, cela expliquait peut-être l'apaisement qu'il ressentait.
Tout surpris de ce revirement de situation, il enleva délicatement la main d'Emily de sa marque pour la regarder à la lumière des spots. Elle conservait toujours son aspect menaçant, mais elle ne le faisait plus souffrir, ce qui était l'essentiel.

« Ça alors, vous avez raison, ça me gratte moins maintenant. Vous êtes une magicienne. »

C'est alors que Ran se rendit compte qu'il avait totalement oublié de lâcher la main de la jeune femme, et qu'il n'avait d'ailleurs pas envie de le faire. Il fit comme s'il ne l'avait pas remarqué, ou qu'il avait eu l'intention de la garder, plutôt que montrer que son geste n'était pas du tout volontaire. Ce contact le changeait. Lui qui avait l'habitude de corps froids raidis par la morts trouvait dans cette main vivante beaucoup de réconfort. Il avait décidément raté un certain nombre de choses dans sa vie, et ce genre de plaisir simple en faisait partie.
Serrant toujours la main dans la sienne, il se rapprocha alors d'Emily pour mieux contempler son regard chaleureux.

« Peut-être était-ce comme cela que je devrais vous appeler. La magicienne qui n'en était pas une. Cela vous irait parfaitement, car je suis certain que vous devez être capable de beaucoup de miracles. »

Lâchant la main d'Emily pour saisir son verre, il la regarda de côté, comme s'il était en train de la jauger. Bien sûr, les critères qu'il employait étaient très différents de ceux qu'il utilisait d'habitude. Ran ne s'intéressait pas à la force de son adversaire - puisqu'elle n'en était pas un -, ni au danger qu'il représentait. Non, il se demandait tout simplement si elle serait capable de supporter son caractère exécrable sur le long terme. Si elle savait se battre, il ne l'en apprécierait que davantage, pour une raison qu'il ne s'expliquait pas vraiment. Dans la mentalité collective, les femmes devaient être belles et douces, ne pas parler de sujets sérieux et toujours rester en retrait derrière un homme. Ran n'aimait pas du tout ce type de femme et avait le sentiment qu'Emily ne correspondait pas à ce cliché. Ran était certain que s'il lui déplaisait, elle serait capable de lui mettre une raclée en guise de reproche. Sauf qu'avec les talents guerriers de Ran, cela tournerait plutôt à un duel en bonne et due forme. Rien que cette perspective le mettait en joie.
Lorsqu'il eut enfin vidé son verre, Ran reprit la parole. La faire patienter le temps de boire était un comportement classique chez lui. Si on lui rendait la pareille, il ne s'en vexait pas, mais au contraire. Il adorait. Ran avait de toute façon l'habitude de se faire traiter en sous-fifre par son mentor. Il pouvait donc supporter ce genre de comportement.

« Vous savez ce qui me plaît chez vous ? Vous ne vous laissez pas marcher sur les pieds. Vous forcez le respect. C'est très... intéressant. »

Toutefois, une question taraudait Ran : étaient-ils compatibles ? Si Emily n'avait pas les mêmes centres d'intérêt que lui, ils auraient bien du mal à discuter et cela risquait de devenir bien plus ennuyeux. Et si c'était ennuyeux, il ne se voyait pas la revoir. Elle lui laissait tellement d'espoirs qu'il n'avait pas envie qu'ils soient déçus. D'une certaine manière, Ran avait une certitude : il ne pouvait pas tomber amoureux d'une femme qui n'était pas potentiellement capable de le battre. Peut-être que l'amour et le respect allaient de paire chez lui... Pas un instant il ne s'était dit que ce genre de réflexion n'était absolument pas quelque chose de courant ou de normal chez un être humain.

« Alors, dites-moi... parlez-moi un peu de vous. Vous savez vous battre ? Et vous aimez cela ? »

Décidément, Ran, tes centres d'intérêt sont limités.
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MessageSujet: Re: Give me love (or maybe not) - Ran'
Give me love (or maybe not) - Ran' EmptyLun 2 Fév 2015 - 21:56

Une magicienne, je ne sais pas, et je doute de pouvoir en avoir la prétention. Etre un loup me demande déjà bien assez de mon temps pour que je me risque à aller un peu plus loin. Je sais que ce qu’il me dit là n’est là que pour apparaître comme agréable. Mais j’ai vraiment l’impression que ma paume sur sa plaie lui laisse croire que la douleur s’atténue. Je suis folle d’imaginer que cela peut être de ma responsabilité, mais cela me touche, qu’il puisse au moins l’imaginer. Je n’irais pas jusqu’à prétendre que je ne le veux pas, cela me paraît agréable et tendre, par la même occasion. Etrange aussi, mais que puis-je en dire, de toute manière ? Disons que je fais de mon mieux pour que cela se passe bien et puis.. Je ne peux pas m’empêcher de croire que ça peut le faire. Que ça l’aide, en tout cas. Et cela me touche, qu’il puisse y croire, lui aussi. Et maintenant que je suis là, avec sa main dans la mienne, je ne sais même plus où donner de la tête. Mon regard se pose sur lui, sur nos mains, et je n’ai même pas envie de séparer nos mains. J’imagine que cela n’a rien de vraiment si étrange que ça, si ? « Une magicienne, je ne sais pas… Mais disons que oui, j’y connais quelque chose, en tout cas ». A force de passer des nuits dans les bois à courir sous ma forme de loup, il m’est souvent arrivé de me réveiller avec bon nombre de plaies, au petit matin. J’imagine que cela n’a rien de vraiment surprenant, alors, que je puisse y connaître quelques remèdes. Mais disons que si je parle de ça, ça va directement plomber l’ambiance, alors je m’abstiens. C’est plus facile. J’imagine que s’il ne retire pas sa main, ça veut dire qu’il se sent bien, lui aussi non ? J’ai l’impression de redevenir une adolescente de quinze ans, je ne sais même plus où donner de la tête et pourtant, cette situation ne me déplaît vraiment pas tant que ça. C’est étrange…

Lorsqu’il se rapproche de moi, je me sens toute chose, le temps d’une seconde, je me demande même s’il va m’embrasser. Mais il n’en fit rien, il reste à une certaine distance et j’en éprouve une pointe de déception que je ne montre pas. Après tout, le but n’est pas non plus de le pousser à disparaître à et me fuir. J’ai envie que ce petit jeu continue encore un peu et pour cela, il me faut rester dans son champ de vision. Mais puis-je encore prétendre qu’il s’agit d’un jeu, je ne peux pas le croire. Je ne peux pas m’empêcher de croire que c’est plus que ça alors qu’il faudrait que je me calme, au moins un peu. A quoi bon s’enflammer pour aussi peu de chose, cela ne servirait pas vraiment à grand-chose, j’en suis convaincue. Je dois attendre de voir où ça me mène, je refuse de tirer des conclusions qui pourrait me mener jusqu’à la plus totale des déceptions. « Des miracles ? Je n’en suis pas vraiment certaine mais j’imagine qu’au vu de la situation, ce surnom me convient, en effet. Nous restons sur ça, dans ce cas ? ». Je ne suis pas une magicienne, et je suis incapable de miracle. Ma nature pousse à la destruction. Mais à ce sujet, je n’ose pas dire le moindre mot. A quoi bon détruire ce qui se crée doucement avec ce qui peut encore rester cacher. A moins qu’il ne me voie en louve, comment pourrait-il imaginer quoi que ce soit ? J’imagine qu’à l’heure actuelle, je peux jouer l’humaine. Du moment qu’aucun loup n’entre dans mon champ de vision en tout cas.

J’éprouve comme un vide, lorsque sa main quitte la mienne et plutôt que de le montrer, je décide de boire une gorgée, à mon tour. Je n’ose pas reprendre sa main, lorsqu’il lâche son verre. Il me regarde, je sens ses yeux sur moi et je lève les miens pour les plonger dans son regard, un léger sourire sur les lèvres. Je me demande ce qu’il est en train de penser de moi, ce qu’il se pose comme question, puisque pour le moment, nous ne savons rien l’un de l’autre. C’est si étrange, de se sentir à ce point attirée par quelqu’un dont on ne connait aucun secret. Mais plutôt que de poser une question, je préfère attendre. J’attends qu’il reprenne la parole, qu’il se mette à me parler, parce que je refuse de relancer la conversation, pour une raison qui m’échappe. J’ai envie d’attendre qu’il dise quelque chose, j’aime le son de sa voix…

Un sourire se dessine sur mes lèvres lorsqu’il parle du respect que j’impose. Je n’en doute pas, je suis un alpha. Mais ça, bien sûr, je ne peux guère le dire à voix haute. Je trouve ça bizarre, malgré tout, je ne veux pas lui faire peur mais il semble réussir à lire en moi, malgré tout. Il ne voit pas le plus gros du problème. Mais il voit qu’il y a quelque chose, malgré tout. C’est tellement étrange et excitant à la fois. « Mais j’espère bien. Et je ne peux que dire qu’il en est de même pour vous. Après tout, si nous n’en étions pas là, tous les deux, nous ne serions probablement pas en train de bavarder ensemble. Qui serait venu vers vous, si ce n’était pas moi ? ». Je risque un regard autour de nous, il y a de bien belles filles, c’est vrai. Mais je suis la seule à avoir la confiance suffisante pour aller vers lui. Et peut-être aussi la seule intéressée, mais je ne m’en plains pas vraiment.

Sa question me surprend, et j’imagine que cela se voit sur mon visage. Il est si soudain et si imprévisible dans ses répliques, que je me demande si c’est vraiment toujours le cas. Il me demande si je sais me battre et si j’aime ça. Je n’irais pas prétendre que j’adore me battre, et encore moins lui dire pourquoi il m’arrive de le faire. Pourtant, je ne peux pas nier l’excitation qui monte, lorsque je suis en plein combat, je ne peux pas non plus négliger la force du loup qui décuple ma puissance. Donc j’imagine que je réponds positif à tout ceci. C’est si étrange et en même temps, je réalise que tout est mis en place pour que l’on se rapproche, lui et moi. Et cela me touche, et me terrifie à la fois. Je n’ai jamais été aussi proche de quelqu’un, aussi compatible aussi et je sais à peine quoi penser, de tout ceci. J’ai envie de continuer, j’ai envie de tout savoir sur lui… « J’imagine que si l’on ne sait pas se battre, on n’a pas vraiment tendance à aimer ça… Alors je dirais que j’aime me battre. Et je suppose que cela suffira. Pourquoi, vous souhaitez déjà me mettre au tapis ? ». Un rire s’échappe, un léger regard. Je suis conquise, et je suis incapable de savoir comme cela a pu arriver si vite…
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MessageSujet: Re: Give me love (or maybe not) - Ran'
Give me love (or maybe not) - Ran' EmptyDim 15 Fév 2015 - 11:44

Emily ne comprend pas du tout de quels miracles Ran veut parler. Évidemment, elle n'est pas dans sa tête et ne se rend pas compte que les sentiments qu'elle éveille en lui tiennent tout simplement du miracle. Que Ran pense à quelqu'un en d'autres termes que « victime », « proie », « cible » ou « camarade » n'était pas quelque chose d'évident. Sa vie était bien réglée : il y avait son mentor, qu'il respectait plus que tout au monde et qu'il mettait au dessus des autres, il y avait les alliés de son mentor, qu'il laissait tranquilles tant qu'il n'avait pas reçu l'ordre de les abattre, il y avait les ennemis de son mentor, qui devaient périr, et les autres, la masse anonyme de personnes qu'il ne connaissait pas et auxquelles il ne s'intéressait pas parce qu'elles n'avaient aucun rôle à jouer dans son petit univers. Aucune place n'était a priori prévue pour Emily. Ran ne s'attendait pas à se trouver assez souple pour être capable de lui réserver cette place qu'elle méritait. Voilà où était toute la magie.
En revanche, le chasseur avait du mal à comprendre certains signes qui indiquaient qu'Emily était en train de vivre la même chose que lui. Il faut dire qu'il ne pouvait pas se voir et que, comme on pouvait s'y attendre, Ran n'était pas un grand amateur de comédies romantiques et d'histoires à l'eau de rose. Ses films préférés étaient les films de guerre purs, ceux qui racontaient l'histoire d'une bataille... et où il ne pouvait que très rarement y avoir une histoire d'amour entre un homme et une femme, puisque les femmes dans l'armée n'étaient pas une tradition millénaire. Emily n'était pas une femme militaire, mais elle en avait la force, c'était évident. Il aurait bien aimé la retrouver dans un de ses films préférés.

« Qui serait venue vers moi, en effet... » s'interrogea à son tour Ran en regardant autour de lui.

Il cherchait plus exactement à voir les réactions de la population féminine du bar, ce qu'il n'avait encore jamais fait depuis qu'il y était entré ce soir. Il recherchait plus facilement les potentiels ennemis que les potentielles rencontres. C'est ainsi qu'il se rendit compte qu'il y avait bien d'autres femmes qu'Emily - étrangement, depuis qu'il passait la soirée avec elle, ce détail lui avait complètement échappé -, et qu'un certain nombre d'entre elles n'étaient pas accompagnées d'un possible petit ami. Comme le pensait Emily, elles étaient en effet très jolies, mais cela n'affecta pas Ran. La beauté, oui, mais il leur manquait quelque chose... quelque chose qu'avait Emily, qui faisait qu'elle était plus qu'une jolie jeune femme. Elles manquaient de cran, de courage, de force, et elles se seraient trop facilement brisées si elles avaient dû le fréquenter. Comment pouvait-on aimer quelqu'un dans ces conditions ?
Les jeunes femmes qui croisaient son regard le regardaient d'un air inquiet, comme si elles avaient effectivement peur de lui. Ran était habitué à ce regard et ne pouvait exprimer sa joie à l'idée de ne pas le retrouver chez Emily. On dit que les filles aimaient les mauvais garçons, mais ce n'était pas tout à fait exact : elles ne les aimaient que si elles étaient sûres de ne pas être trop en danger avec eux, et s'ils devenaient doux avec elles seulement. Ran détourna le regard d'eux, méprisant.

« Franchement, je ne vois aucune autre femme ici qui vaille quelque chose. J'ai vraiment de la chance que ce soit vous, sinon, je pense que je me serais ennuyé. »

Il ne s'était jamais montré aussi sincère depuis qu'il était ici. Mais Ran commençait à s'ouvrir de plus en plus. En cet instant, il était celui des deux qui ressemblait le plus à une fleur en train de s'épanouir. La comparaison n'était pas aussi saugrenue qu'elle en avait l'air. Et comble de bonheur, Emily aimait également se battre, ce qui fit complètement fondre Ran. Jusqu'alors, ses sentiments étaient plus ou moins confus, mais là, il n'hésita plus un instant : cette femme était faite pour lui, c'était évident. S'il avait dû imaginer la femme idéale, il l'aurait imaginée ainsi, et savoir que celle-ci existait pour de vrai était la meilleure nouvelle au monde. Il se mit à rire à la question d'Emily, car il était évident qu'il n'avait pas du tout envie de la vaincre ou de la tuer, comme il avait pourtant bien souvent envie.

« Moi ? répondit-il une fois son rire un peu calmé. J'imagine que ce serait amusant de me battre avec vous pour déterminer quelle est votre force... Mais non, j'ai d'autres projets pour vous. »

Une nouvelle fois, il se rapprocha d'elle, avec des intentions encore différentes de la fois précédente.

« J'espère que vous n'êtes pas déçue... ou que vous n'allez pas l'être. »

C'est là qu'il se permit de l'embrasser. Ce ne fut pas un baiser romantique de cinéma, dégoulinant de douceur ou de désir. Ce n'était pas non plus le baiser d'une bête sauvage. Non, c'était Ran : simple, un peu gauche, mais sincère.
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