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 Ghosts are real + Randjel



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WEREWOLF
Sasha S. Ivanova
Sasha S. Ivanova
WEREWOLF

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MessageSujet: Ghosts are real + Randjel
Ghosts are real + Randjel EmptyDim 23 Nov 2014 - 14:39

Les fantômes du passé resurgissent toujours
Randjel ∞ Sasha

La liberté. C'était un concept un peu étranger pour Sasha. Elle ne savait même plus s'il faisait encore partie de ce qu'elle pouvait vanter d'elle, ou s'il ne tarderait pas à appartenir au passé. Lewis de retour dans sa vie, elle n'avait plus d'autres choix que de le suivre, c'était ce qu'elle se disait. Elle pouvait bien se battre tant qu'elle voulait, rien ne garantissait qu'elle puisse le tenir éloigné bien longtemps. Une louve, oui. Mais une louve bien dressée, il fallait croire. Pourtant, elle évitait de s'en faire. Ou de trop y penser. C'était un concept assez compliqué étant donné qu'elle était littéralement plongée dans le courant de ses problèmes, mais elle avait bien au moins le mérite d'essayer de s'en échapper. Et c'est pour cela qu'elle avait décidé  de sortir de sa voiture - où elle vivait depuis son retour, n'ayant pas encore repris contact avec ses parents, du moins pas réellement - pour aller faire un tour en ville. Sa situation était toujours aussi précaire, malgré le fait qu'elle trouve toujours un endroit où se laver, que ce soit dans une fontaine ou chez quelqu'un d'assez sympathique pour lui offrir à manger et de quoi se nettoyer. Comment réussir à retrouver un niveau de vie adéquat lorsque le mental ne suivait pas ? Il ne fallait pas vraiment s'étonner. Mais pour le moment, la russe avait seulement besoin de respirer, d'observer les décorations d'Halloween positionnées partout en ville, les citrouilles, que certains habitants avaient affublées de sourires effrayants, ou de formes originales comme une tête de Mickey, sans doute venant d'une famille avec enfants. Il y avait également toutes sortes d'épouvantails et certaines maisons ressemblaient comme deux gouttes d'eau à une maison des horreurs, signe que certains appréciaient particulièrement cette fête qui, pour Sasha, n'était qu'une autre excuse pour son loup de sortir au grand jour.

Même si, à proprement parler, il ne sortirait pas. Il n'était pas rare de voir les enfants déguisés en loups-garous ou en vampires pour cette fête. Pour les vampires, Sasha doutait qu'il y ait quoi que ce soit de vrai, mais pour les loups ... Si seulement ils savaient à quel point prendre les légendes pour des contes pouvait être dangereux, ils le feraient sans doute moins. Il faudrait peut-être que la population se rappelle à quel point la crainte est un outil utile de survie. Mais cela bien sûr, a été oublié il y a bien trop longtemps par manque d'utilité. Une population protégée et ignorante est sans doute la plus dangereuse des formes de stupidité. Pour eux. Sasha n'a vraiment pas grand-chose à craindre. Mis  à part les chasseurs. Chasseurs qui, étrangement, la laissent plutôt tranquille. Un coup de chance, peut-être. Ironie quand tu nous tiens ...

Mais il y a des événements auxquels on ne s'attend pas. Lorsque l'on essaie de fuir son passé, il y a sans doute de très fortes chances qu'un élément vous le rappelle à tout moment. De façon bien trop imprévisible parfois. Et c'est en marchant dans l'avenue principale de Kingsbury que Sasha dû en faire les traits. Elle ne le vit pas arriver. Elle entendit seulement son prénom. Alors elle se retourna, pour tomber directement sur celui qu'elle pensait ne plus jamais voir de toute sa vie. A raison, sans doute, puisqu'il était mort presque devant ses yeux.

Daniel.  Même si le souvenir du jeune homme remontait à avant sa séquestration, elle se rappelait de tous les détails qui avaient fait de lui quelqu'un de si vivant à ses yeux, puis de ceux qui l'avaient rendu méconnaissable. Elle revoyait le sang, elle revoyait sa gorge, broyée, comme s'il avait été dévoré, ses yeux qui n'avaient plus aucun éclat. Elle revoyait tout ce qui l'avait fait crier puis fuir à l'époque. Et il était là devant elle. Sa situation de fantôme ne faisait aucun doute. Translucide, il ne pouvait passer pour un humain en bonne et due forme. Mais voilà une chose à laquelle Sasha ne croyait pas. Que des êtres venus de l'autre monde, de l'au-delà, puissent marcher dans la rue, parler, hanter. Et pourtant ... " Sasha." Daniel avait été son meilleur ami. Son collègue de travail. Son confident. Il avait été là quand elle avait rencontré son premier amour, là lorsqu'elle avait rompu, là lorsqu'était apparu Cooper ... Et puis d'un jour  à l'autre, il avait disparu du tableau. Et elle en avait connu un autre, bien plus sombre, bien moins attirant. " Daniel ! Mais ... Je..." Les mots lui manquaient, rien ne venait. Comment réagir à une telle apparition? Comment faire pour ne pas sembler trop étonnée, trop surprise, trop effrayée? Parce qu'elle l'était, parce que Daniel ne semblait pas vouloir renouer avec celle qui avait été là pour lui. Il semblait en colère. Et elle ne tarda pas à comprendre pourquoi. " Pourquoi il ne t'a pas tuée? Pourquoi moi et pas toi?" La colère sourdait du fantôme comme si elle avait pu toucher la louve en plein coeur. Et c'est sans doute ce qu'elle fit. Cette question était ressortie bien trop souvent, elle se l'était posée un million de fois. Pourquoi elle et pas lui ?  



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HUNTER
Randjel Wagner
Randjel Wagner
HUNTER

DATE D'INSCRIPTION : 09/11/2014
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MessageSujet: Re: Ghosts are real + Randjel
Ghosts are real + Randjel EmptyLun 24 Nov 2014 - 11:30

Heureusement, les fantômes ne pouvaient pas toquer à la fenêtre. Mais s'ils l'avaient pu, ils auraient fait crisser leurs doigts griffus contre les carreaux de la chambre de Randjel. Le chasseur avait beau avoir l'habitude du surnaturel, il ne pouvait s'empêcher de trouver la présence des fantômes dérangeantes. Il résidait depuis plusieurs années à Kingsbury, et pourtant, c'était la première fois qu'il lui était donné l'occasion de voir des fantômes. Il ne croyait pas en l'immortalité de l'âme, trouvant plus plaisant de sombrer dans un oubli profond après la mort plutôt que d'avoir à se souvenir de tous les événements désagréables qui avaient pu nous arriver. Ran avait donc été surpris par leur apparition en grand nombre dans les rues de la ville. Son mentor, Oscar, n'avait malheureusement pu lui fournir de réponse ; Ran sentait bien que cette affaire qu'il parvenait pas à résoudre était comme une offense personnelle pour cet homme habitué à avoir toutes les cartes en main. Oscar n'avait que des hypothèses, et l'une d'elle était une faille ouverte entre le royaume des morts et le monde des vivants. Ran, quant à lui, n'avait que faire des hypothèses, préférant de loin les faits établis. Pour cette raison, il n'avait pas cherché à savoir d'où venaient les fantômes. Il n'avait plus aucune raison de douter de leur existence, désormais, et prenait ce fait pour une évidence. S'il y avait quelque chose de perturbant dans cette révélation, Ran ne la percevait pas. Il n'avait pas peur de se faire poursuivre par des personnes qu'il aurait tuées dans son existence, et n'hésitait pas à faire sentir aux fantômes qu'il ne regrettait pas d'avoir tué par devoir. Mais s'il était aussi tranquille, la raison était simple : ses anciennes proies avaient préféré hanter Oscar, qui était après tout le véritable responsable de leur mort, puisqu'il les avait commandités. Peut-être les fantômes finiraient-ils par rendre visite à l'homme de main ; en attendant, ils réglaient leurs comptes avec Oscar, ce qui convenait parfaitement à Ran.
Malheureusement, tout le monde en ville ne prenait pas l'arrivée des fantômes avec autant de désinvolture que Randjel. Bon nombre de personnes se sentaient persécutées par ces revenants qui, pour la plupart, ne venaient pas à Kingsbury pour se réconcilier avec leurs proches. Ran avait vu certains citoyens courir pour essayer, en vain, de mettre de la distance entre eux et leur fantôme. D'autres étaient visiblement terrifiés par leurs morts. Pour Ran, ces gens ne pouvaient être en paix avec eux-mêmes, puisqu'ils n'assumaient pas ce qu'ils avaient été dans le passé. Passé le premier instant d'étonnement, Randjel avait fini par s'habituer à ce ballet quotidien. Les gens terrifiés, les monstres, tout cela n'était rien face à l'horreur de la guerre qu'il avait connue tout petit. Ran passait à côté des fantômes comme s'il était lui-même un fantôme. Il captait de temps à autres des bribes de paroles : des appels à l'aide, des prénoms répétés incessamment, des insultes à peine voilées... Des vies défilaient à côté de lui comme autant de films inachevés. Et il y était totalement indifférent, les traitant comme des parasites.
Toutefois, il y eut un appel qui glaça les sangs de Ran et qui l'obligea à s'arrêter net. Il venait de dépasser une jeune femme brune du milieu de la vingtaine et d'un fantôme de jeune homme qu'il avait eu plus de mal à distinguer, puisque l'esprit était en partie effacé. Mais la rancune de ce fantôme était si perceptible que Ran ne put s'empêcher d'être sensible. Étrangement, cette question posée le dérangeait au plus profond de son être. Supporter d'anciennes proies qui voulaient se venger était quelque chose que le chasseur pouvait comprendre, et donc supporter. Mais il n'avait jamais pris la peine de regarder les choses du parti des victimes. Subitement, il se rendait compte que la mort frappait de façon aléatoire, et qu'il avait tué des gens vraiment par hasard. Un de ses camarades soldats aurait très bien pu lui demander pourquoi il était mort et pas lui. La vision d'un enfant déchiqueté en uniforme le frappa. Même habitué à la mort, certaines disparitions avaient été traumatisantes et pouvaient le hanter en pleine nuit. Il se retourna vers la jeune femme et son fantôme et les observa attentivement. Ran aurait pu être à la place de celle-ci. Il se doutait alors qu'elle allait souffrir, car non seulement le fantôme lui en voulait, mais en plus, elle allait devoir souffrir une seconde fois de sa mort, lorsqu'il disparaîtrait - si les fantômes disparaissaient, bien sûr.
Il remarqua alors que la jeune femme se posait la même question que le fantôme, et que cela la tiraillait. C'était pour cela qu'elle était aussi touchée par la question. Elle ne savait pas comment y répondre alors qu'elle ressentait une culpabilité certaine à être encore en vie. Randjel savait que ce genre de comportement était suicidaire et très nocif. Les personnes qui vivaient une vie normale pouvaient bien se permettre de se sentir coupable parce qu'ils avaient mangé un gâteau de trop ou oublié de dire au revoir à leur compagnon le matin-même parce qu'ils s'étaient disputés la veille au soir. Mais lorsque l'on risquait de perdre sa vie, à un moment donné de sa vie, les choses changeaient du tout au tout. Et dans ces cas-là, rien n'était pire que de s'en vouloir d'être en vie. C'était s'empoisonner la vie. C'était ridicule. Voyant que la jeune femme s'enfonçait dans sa culpabilité, Randjel se sentit obligé d'intervenir :
« Vous savez, vous ne devriez pas vous sentir coupable d'être en vie. C'est triste que votre camarade soit mort, mais c'est comme ça. Il y a des gens qui meurent, d'autre pas. Il ne faut pas chercher à savoir pourquoi : il n'y a pas de vrai raison. »
Son accent était à couper au couteau, mais il s'était plutôt bien exprimé. Lui qui tuait savait bien qu'il ne fallait pas chercher à savoir pourquoi l'on mourait : il suffisait d'un prédateur présent, et un mauvais timing pouvait vous être fatal. C'était comme ça, comme le disait si bien Randjel. Bien sûr, démentir un fantôme en colère n'était peut-être pas la chose la plus intelligente à faire. Cependant, le chasseur n'avait pas peur des fantômes et était persuadé qu'il était incapable de lui faire du mal.
D'ailleurs, Randjel n'était pas en train d'aider quelqu'un, non. Il n'était pas en train de racheter sa conscience non plus. Mais il exprimait simplement la vérité que la vie lui avait apprise. Il ne fallait pas chercher plus loin.
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